Cet ouvrage, qui se situe entre les deux guerres, relate les conditions
de vie rurale dans le Bocage Saint-Lois (mais qui se transpose aisément
dans d'autres lieux ou contrées), souvent bien difficiles à cette époque,
même si l'école permettait quelquefois aux enfants de s'épanouir et de
s'ouvrir au monde.
Ce récit nous raconte le quotidien d'un village et de son école avec,
en contrepoint, l'évocation de l'enfance du personnage principal, son
institutrice, mère de l'auteur.
Cette chronique, basée sur des faits authentiques, peut susciter chez
le lecteur une émotion réelle lorsqu'elle tente de nous remettre en mémoire
l'âpre dureté de l'existence et la quête des rares instants de bonheur
qui viennent parfois l'éclairer.

L'auteur était si fluet enfant qu'on le prenait pour une fille et fut du reste considéré ainsi par sa propre mère.

Ce livre n'est pas sans rappeler le style de Maupassant, « Vipère au
poing » d'Hervé Bazin et « La guerre des boutons » de Louis Pergaud ou encore Don Camillo de Giovannino Guareschi.
Yves Petit-Loisel, d'une plume acidulée, fait revivre tout une période
qui dura la bagatelle d'environ cinquante ans, tant rien ou si peu ne
changea dans quantité d'endroits.
De quoi s'émouvoir en découvrant ces décennies ou se replonger dans
des souvenirs pour les plus anciens !